François Vé – Carnet de voyage

Ma petite semaine à Los Angeles a été ponctuée par quelques averses et un temps plutôt gris, mais la vie dans le quartier byzantin hispanique et le long de la rue Pico est très colorée. Je me trouve à 15 minutes du centre ville où la culture mexicaine est dominante ; il y a du mouvement, beaucoup de petites échoppes où tu trouves de tout, un mélange d’habits, d’outils en tous genres, dentifrice et autre… J’y ai fait mes emplettes pour la traversée du Pacifique, habits chauds, chaussettes et chocolat pour 27 jours de mer !

On m’avait décrit la ville comme une ville d’autoroutes pas très intéressante et, dans certains quartiers, très dangereuse. Ce qui est sûr, et comme souvent dans les villes américaines, c’est que la différence entre les quartiers pauvres et riches est très marquée. J’ai vu Hollywood de loin et de nuit, sans plus… Les quartiers populaires sont tellement plus vivants ! J’ai vu un homme naitre d’une poubelle, je me suis fait embarquer dans un cours de dance swing, j’ai mangé dans de petits restaurants grecs, mexicains et dans le plus vieux fast food de LA, donné mes derniers coups de pédales à Los Angeles (ville que j’ai bien aimée), fabriqué une boîte pour mon vélo qui rentre en Suisse avec nostalgie, merci à lui…

Je serai à Shanghai le 21 novembre, une traversée de 27 jours sur le Hanjin Boston à suivre sûr :

http://www.marinetraffic.com/ais/shipdetails.aspx?mmsi=218071000

Voilà, François Vé a pris la mer pour aller en Chine. Vous pouvez suivre le trajet de son navire, pour rêver

Hanjin Boston

panorama6

Option Musique (4ème chaîne de la Radio Suisse Romande) propose actuellement un vote. L’un des 5 titres en compétition est « Les aveux » de Jyaleen et François Vé.

Pour voter :

http://www.rsr.ch/#/option-musique/programmes/le-choix-de-catherine/

la Californie sous la brume… départ demain pour Los Angeles en suivant la côte, 3 jours de vélo

Je suis parti hier de San Francisco en bus puis en train… La brume et la difficulté de se loger auront eu raison de mon envie de descendre à vélo le long de la côte. Je me trouve à Goleta à 200 km de Los Angeles. Le train longe une bonne partie de la côte, les collines sont brulées par le soleil, la mer est très foncée, les bancs de brume donnent souvent l’impression d’être en hiver…  Ici les trains sont considérés comme un transport secondaire, ils sont très lents mais très romantiques, la priorité est donnée aux trains marchandises, nous sommes arrivés avec 1h 30 de retard…

panorama5

Aujourd’hui, je suis descendu en fin d’après-midi au bord de l’océan, deux petits kilomètres en ligne droite à dévaler quelques collines… c’est somptueux ! Le bord de mer est très sauvage, le sable y est noir. Il y avait énormément de surfeurs dans leurs combinaisons noires et plein de petits oiseaux (snowy plover) qui, quand la mer se retire, font des sprints en bande pour récolter leur nourriture dans le sable.

Le voyage passe, je m’adapte, je l’accepte et je mets souvent mes projets d’écriture ou de film en pause, car je profite de mes rencontres et suis fasciné par notre époque. C’est une dôle de chose que d’être dans ce mouvement et, comme tout est toujours neuf, je me surprends souvent à rester des heures à regarder la différence. Quelques fois je me dis aussi que ce qui est extraordinaire, ce n’est pas d’être à un endroit, mais d’avoir conscience qu’on y est… En préparant ce voyage j’avais envie de sentir le volume de la terre, on va dire que je le perçois.