Konzert – Kunstzeughaus Rapperswil
23 octobre 2019
SAMSTAG, 26. Oktober 2019, Konzert von François Vé auf seiner Tour Helvetica
16.30 Uhr, Kollekte
Ort: Kunstzeughaus Rapperswil
2218 Kilometer hat François Vé bereits hinter sich, unterwegs mit seinem Fahrrad, das im Anhänger alles dabei hat, was er braucht.
Der waadtländische Sänger mit Berner Wurzeln bereist seit Mai 2019 die Schweiz und singt in allen vier Landessprachen. Am kommenden Freitag, 25. Oktober besucht François Vé Oberstufenschülerinnen und Schüler in der Aula Weiden und erzählt von seiner Reise quer durch die Schweiz.
Am Samstag gibt der Sänger, der von der Musik ein bisschen an Michael Von der Heide erinnert, ein Konzert im Kunstzeughaus um 16.30 Uhr. Der Eintritt ist frei, Kollekte.
François Vé ist seit 15 Jahren Sänger und hat bereist 4 Alben veröffentlicht. „La saison des trèfles“ 2003, „Le jardin de Frankee“ 2007, „La tentation du sel“ 2010 und „Les douze femmes de Frankee Vee » 2016. Mit « La tentation du sel » war François Vé nur mit Gitarre auf der ganzen Welt unterwegs.
Nun besinnt sich François Vé seiner Berner Wurzeln und lernte den Berner deutschschweizer Dialekt. Die Lieder von Helvetica tragen alle eine Schweizer Ortschaft und werden auf französisch, italienisch, rumanisch und auf Berner Schweizerdeutsch gesungen. Dazu zeigt der Sänger Aufnahmen von seinem 8-Milimeter-Film.
Ein Musiker, der ein einzigartiges Projekt verfolgt, unterwegs quer durch die Schweiz!
Verscio-Cuiro 5-6-7 septembre
3 octobre 2019
Après une nuit au camping de Faido, je suis parti ce matin en direction de Bellinzona où j’ai été rejoint par Emmanuel du théâtre Dimitri avec qui j'ai fait la route pour Verscio :-) j'aime bien faire un bout de chemin à deux. C'est fou comme le voyage est à la fois très lent et d’une incroyable rapidité, comme si je vivais en un mois une année, ou une année en un mois. Le concert au théâtre Dimitri a été le premier de la tournée au Tessin.
J’ai écrit quelques phrases en Italien sur des feuilles et depuis sur scène, je lis les anecdotes des chansons en italien avec mon accent vaudois. Les accents dans les mots ne sont pas toujours placés où il le faudrait mais ça passe bien et cela permet aux gens de m’aider ce qui, je crois, leur plaît beaucoup.
Je suis resté deux nuits à Verscio et comme toujours j’ai rencontré des gens adorables. Le projet crée de jolis liens. Le vendredi 6 septembre, je suis parti pour Curio, puis, j’ai fait pour la deuxième fois le Mont Ceneri, c’est incroyable comme la sensation de pente est différente selon si l’on monte ou si l’on descend. Chaque fois que je descends des cols, je me dit: “ Woua ! Cela ne doit pas être triste de le monter !!! “Et en fait, c’est beaucoup plus facile de le monter que je ne me l’imaginais quand je le descendais.
A Curio, dans le Malcantone, je suis resté cinq jours chez Fabio où j’ai fait un concert sur la petite place du village. J’ai alors découvert que je n’avais pas tous les outils pour ce genre d’endroit. Il y avait beaucoup de bruits, mobylette dans la petite ruelle, grillades et lampadaire du village au-dessus de moi. Vers 23h, je me suis retrouvé seul sur la petite place à ranger mon matériel. Une dame d’un certain âge, venue au concert, a alors fermé les volets de sa chambre qui donnait sûr la petite place du concert, moment de complicité cinématographique…
Départ de la tournée 29 août 2019 Les Paccots-Ulrichen
12 septembre 2019
Si j’avais une deuxième vie j’aimerais naître à Ülrichen… Je suis pour la deuxième fois sur le col du Nüfenen avec un ciel dégagé et un soleil qui sent déjà le sud… il y a un mois il y avait la Brume et une magie que j’ai eue de peine à retrouver, mais ce Nufenen, c’est quand quelque chose !
J’ai dormi à cette fois dans le petit hôtel où le serveur m’avait offert le petit déjeuner. Ils ont été encore une fois adorable.
Je devais être aidé par le cantonnier pour qu’il me prenne quelques kilos de matériel dans sa voiture, mais un empêchement de dernière minute ne lui a pas permis de venir. Alors après quelques téléphones, c’est Edith la dame du kiosk qui est venue ce matin et qui m’a pris le matériel (Merci Petra). Cela ne m’a pas empêché d’être en nage en haut du col.
Je suis parti le jeudi matin pour Les paccots où j’ai fait 5 chansons pour l’inauguration d’un bâtiment d’une école pour des apprentis en construction bâtiments-écologiques. Je suis arrivé vers les 17h00 et pour être prêt le lendemain matin, je me suis installé jusqu'à 20h00. Puis vers 21h00 on est venu me dire que qu’on allait dormir à Bulle, un chauffeur, huit saint-galloises et moi… tout un poème!Le lendemain, j’ai fait mes cinq chansons devant une cinquantaine de personnes (architecte, politique) avec une écoute bien polie ;-)
Vers 14 heures je suis parti pour dormir chez Thomas à Martigny dans le sublime hameau de Plan Cerisier.
Samedi 31- 18h00, deux chansons en direct de Sion sur Option Musique. Dimanche une trentaine de minutes sur le trottoir de l’association Satellite de Sierre, accueilli avec des sourires avant de manger La raclette et de partir dormir à Bitsch juste après de Naters
Lugano-Göschenen-Villisau-Neuchâtel-Lausanne
12 septembre 2019
7 aout 2019 Après le concert à Lugano, qui fut une bien sympa, avec le lac et un beau public, je suis reparti le dimanche 4 août et j'ai réussi à mettre le vélo de Bellizona à Göschenen dans le train, dormi chez Alber à Altorf et comme la route qui menait à Lucerne était bloquée pour 8 semaines j'ai fait Flüelen - Lucerne en bateau, avant de rentrer sur la suisse romande par Neuchâtel
Lausanne- Sion-Naters-Urlichen- Nufenen- Fait
7 août 2019
Me voici à Ülrichen, au milieu des montagnes à la Nufenenstrasse 56, où Elias m’a prêté un bout de pelouse pour mettre ma tente. La journée a commencé tout doucement, depuis Naters mais très vite après quelques kilomètres, j’ai eu bien des difficultés à trouver mon chemin. Je suis monté en direction de Grengiols alors que je devais aller de l’autre côté de la vallée, en rebroussant chemin, j’ai croisé un cycliste qui m’a dit : “ Salut, mais c’est François vé !”, ça m’a fait bizarre et en même temps j’étais content de cette reconnaissance. J’ai retrouvé le bon chemin et à partir de là, la pente qui m’attendait m’a fait passer un grand moment de solitude, 500 mètres qui m’ont pris toute mon énergie. Heureusement, je suis arrivé en dessus de Fiesch sur un haut plateau qui se trouve à 1300 m, quel bel endroit, quels jolis villages, le Rhône aux couleux bleu-vert comme un torrent, sublime vallée d’un vert chatoyant. J’adore…
Voilà déjà deux matins, où en me levant et en me préparant, des pensées, des doutes viennent et remettre en question le pourquoi du voyage et plus la journée passe plus je me sens bien et juste. Ce soir, c’est la première nuit sous tente demain c’est le Nufenen. On vient m’aider du coup ça me rassure car en arrivant ce soir je l’ai essayé sur 1 km à 8 %et c’était limite.
Il y a trois jours de cela, je suis parti de Lausanne sous la pluie, une pluie qui ne m’a quitté qu’à Matrigny et pas une pluie irlandaise, ça roillait grave. La capote du vélo n’est pas très étanche alors j’ai dû essorer l’eau tous les 5 kms, m’abritant sous un pont ou à l’avant d’un toit. J’étais tellement content de cette pluie. J’avais vu deux jours avant de partir la rivière “Le Nozon“ vers Romainmôtier, presque sec, elle me faisait mal au cœur.
Alors lui, il a tout compris ou alors, je lui ai vraiment fait pitié…Ce matin, après cette première nuit sous tente, je suis allé prendre un petit déjeuner dans un restaurant à Ulrichen, histoire de me donner du courage pour la montée du col. Je lui (au serveur) ai demandé combien coûtait le petit déj ? 18 frs, alors après réflexion, je lui ai juste dit que j’allais prendre un café avec un pain aux amandes car il n’y avait pas de pain au chocolat. Et quelques minutes plus tard, il m’a apporté un petit pain avec une pâte à tartiner au chocolat et il m’a dit, voulez-vous encore un café ? Bref, il m’a offert un café, un pain aux amandes, la pâte à tartiner et le p’tit ballon…
Après ce petit déjeuner, je me suis senti bien, peut-être parce que des amis venaient m’aider pour ce premier col. La montée dans le brouillard fut magnifique et comme j’avançais bien, je n’ai pas eu le moindre doute d’arriver au sommet, nous avons vu une marmotte et le brouillard donnait à ces sublimes paysages encore plus de magnétisme, comme si les montagnes bougeaient. Quel plaisir ! Quelquesfois je me demande, si je fais de la musique pour faire du vélo et vivre ces moments ou alors si je fais du vélo pour faire de la musique…
Cela fait depuis lundi que je mange des pâtes avec des tomates et au restaurant du Nufenen, j’ai réussi à en prendre encore, et ce soir également… j’ai un petit réchaud et c’est si simple de cuire des nouilles chinoises.
Là, je me trouve à Faido dans un camping, je suis arrivé après une longue descente de 32 km, j’ai été extrêmement prudent car la fatigue était bien présente. En regardant les pentes que je descendais, je n’avais pas du tout l’envie de les remonter dans 4 jours, juste après mon concert à Lugano… on verra dimanche.
Cet après-midi avant de descendre sur Airolo j’ai fait quelques chansons avec un public de motard et de voiture dont certains me prenaient en photo, comme s’ils avaient vu une marmotte, autrement le public a été principalement Belge…